Blog des ingénieurs INSA de Lyon

Une liste de personnes ayant participé à la formation et à l’encadrement administratif de la « 1^ère promotion » a été établie.
Et ces personnes (84 au total) ont été contactées pour qu’elles soient présentes le Lundi 12 Novembre 2007 à l’INSA de Lyon … avec les diplômés de 1961! La liste figure ci-dessous.

Personnel Enseignant

ARNAL Robert, BABOUT Michel, BERNARD Maurice, CHEIPPE Jean, CRONENBERGER Lucien,  DEHOUX Max, DUC MAUGE Cyrille, DUMAS Maurice, EYRAUD Lucien, FETIVEAU Yves, FETIVEAU Monique, GAUTHIER Robert, GELIN Suzanne, GOBIN Pierre-Francois, GODOT Françoise, GOLE Jean, GOUTTE Robert, GUILLAUD Clément, GUITTARD Claude, GUITTARD Simone, HAYNAUD Paul, JAY Marcel, JOUBERT Jack, JOUGLAR Jean, KOLENKINE Xenia, LATREILLE Henri, MACQUERON Jean Luc, MANGE Michel, NARDON Paul, OTTERBEIN Michel, PERDRIX Michel, PERRIGOT Jean, PETIT Jean-Louis, POIRIER Yves, PRE Marcel, PROST Michel, REYNAUD René, RICHARD Marc, RIEUTORD Emile, RIVIERE Raymond, ROBIN Jacques, ROUX André, SARREAU Jean-Michel, SAVARY Gérard, TROCCAZ Michel, VUILLERMOZ Annie.

Personnel Administratif

BELFILS André, BELFILS Christiane, BELLACLAT Suzanne, BENAVIDES Albertine, BOTTEGA Robert, BOUAOUNI Nicole, CHKOUROPADSKY Jean-Claude, COLLIAT Louise, COLLIAT Robert, DAUSSIN Tony, DELLAT Paulette, DESESTRET Guy, DESORTIAUX Andrée, FICHET Roger, FRANCOU Marie-José, GAUTHERON Jacques, GERENTES Gérard, GERMAIN Julien, GILLE Madeleine, JOURDAN Jean-Jacques, LAPORTE Daniel, LAUTESSE Jean, MANIN Jeanne, MARECHAL Paulette, MASSOLA Gilbert, MASSOLA Madeleine, MONTAZEL Renée, MONTIBERT Yvonne, NICHANIAN Renée, REVOLLE-BLISSON Simone, SALLET Michel, SARTOR Marie, SOUPIROT Danielle, TAMET Jean, TEILLARD Edith, VACHEZ Fernand, VIGNAT Roger, VINCENT Michel.

Vous constatez un manque ?
Merci de nous le signaler … mais que si vous avez l’adresse actuelle, car un très gros travail a déjà été entrepris pour constituer cette liste !

Nota : les textes en gras ont des hyperliens : cliquez sur-eux ….

Dans quelques mois nous nous retrouverons nombreux à l’INSA cinquante ans tout juste après notre première rentrée.
Si trente-deux d’entre nous sont disparus, vingt-quatre sont aujourd’hui encore perdus de vue. Aidez-nous à les retrouver.
Pour partager nos souvenirs, cette “catégorie” du blog de l’AIIL a été mise à notre disposition. A vous de la faire vivre …
et pour mieux connaître l‘INSA d’aujourd’hui et de demain…
Pour raviver ces souvenirs, j’ai écrit quelques courts articles illustrés, débuts de “fils” qui relieront vos “commentaires” venus les compléter.
· Fondation
·  Première rentrée
· Inauguration
· Professeurs de la Première Promo
·  Premiers stages de neige
· Le « bateau à Bernard »
· …..
Un nouveau fil : Comment je suis entré à l’INSA et vous ?

Des photos et documents divers sont stockées sur des pages statiques.

Si vous souhaitez y voir apparaître d’autres thèmes, envoyez moi, à gerard.beuchot@free.fr, un article de base et ses illustrations, qui me serviront à créer un nouveau “fil”.
Vous pouvez aussi m’envoyer des documents numériques, ou des liens sur ceux-ci, que vous aimeriez partager. Ils apparaîtrons dans les “photos et documents”….

Les commentaires sont purement textuels et on ne peut y introduire des photos, tout juste des hyperliens ….que je placerai à votre demande par courriel. Pour en savoir (un peu) plus suivez ce lien.
A vos claviers.

Votre modérateur pour cette “catégorie” : G. Beuchot EN61

En 1956, pour répondre au manque d’ingénieurs et de techniciens exprimé par le rapport Landucci en 1955, Gaston Berger préconisait la création d’un grand ensemble universitaire polytechnique et esquissait un avant-projet. Le recteur Capelle participait à ces travaux

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avec le Ministre de l’Education Nationale, René Billières, son camarade de promotion à Normale Sup et le Sénateur H.Longchambon, ancien Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon, Préfet du Rhône puis de Rhône-Alpes, Secrétaire d’Etat à la Recherche Scientifique, alors Président du Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique.

Ce futur Centre de Formation Scientifique devait être créé dans une région industrielle disposant d’infrastructures universitaires importantes. Lyon fut choisie à la convergence des prospections ministérielles et d’initiatives lyonnaises en particulier du Préfet Massenet et de M. d’Hauthuille, Directeur du Crédit Lyonnais et Président des Amis de l’Université de Lyon. Dès le 4 avril 1956 « Le Progrès » consacrait sa dernière page au projet en cours d’élaboration [ nota : nous avons ce numéro du Progrès …]. Cette annonce était confirmée le 23 avril par un article intitulé « Le nouvel Institut National Supérieur des Sciences Appliquées sera le plus grand centre universitaire de France et probablement d’Europe »

Le 5 février 1957 la loi créant l’INSA était votée. Elle sera promulguée le 18 mars. Le Recteur Capelle était nommé à sa direction le 15 février 1957 et les travaux commençaient le 12 avril, tous les circuits administratifs ayant été court-circuités par des marchés passés de gré à gré à l’initiative du Préfet Massenet.

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Le recrutement commençait aussitôt avec un objectif de 300 élèves devant intégrer l’INSA en octobre … Le 1er juillet le recrutement était clos avec 1500 candidats …. qui s’apprêtèrent à passer leur entretien de recrutement. Dès octobre les 300 élus attendirent de voir fixée une date de rentrée reportée de semaine en semaine jusqu’au 12 novembre 1957.

Article envoyé par Christian Ripoll CM61

Par hasard !! Début juin 1957, je n’en connaissais même pas l ‘existence ! Mon admission est une suite, heureuse, d’évènements à priori sans corrélation entre eux.

Je rappelle, ou je précise pour ceux qui ne le savent pas, que j’ai vécu à Alger où j’ai fait toutes mes études secondaires. Elément important dans la chronologie des faits car le bac à Alger était début juin, soit une quinzaine de jours plus tôt qu’en métropole.
Seconde circonstance importante, en 1957, c’était la guerre (ce qu’on appelait à l’époque, « les évènements »). Un couvre feu s’abattait sur la ville dès 22 heures, ce qui avait pour effet de vider les rues très tôt le soir.

Aux environs du 20 juin 1957, vers 21 heures, le bac en poche depuis un ou deux jours, je suis rue d’Isly. Il n’est pas vraiment tard, mais avec la tension ambiante, le couvre-feu à 22 heures, et la télévision qui commence à se répandre, les algérois sont devenus des « couche très tôt ». Il n’y a quasiment plus personne dans les rues, malgré le grand jour, ce qui me permet de voir de loin M. Saïd, mon prof de maths. Il me voit aussi et vient à moi, et me dit à peu près « une nouvelle école d’ingénieurs vient de s’ouvrir à Lyon, ça devrait vous convenir, écrivez donc à la faculté de Lyon pour vous renseigner ».

Le soir même, sans véritable conviction, mais parce que c’est M. Saïd qui me le conseille, j’écris une lettre de demande de renseignements sur cette « nouvelle école qui vient de s’ouvrir». J’adresse la lettre à « Facultés de Lyon, Lyon, Rhône », sans autre précision, comptant sur la sagacité des facteurs lyonnais et la notoriété de mon destinataire.

Une dizaine de jours plus tard je reçois une réponse. L’école s’appelle “Institut National des Sciences Appliquées”. Je la découvre. Elle recrute sur dossier et notes du bacc. Un bulletin d’inscription est joint à la réponse. Nous étions fin juin, à peine un ou deux jours avant la date fatidique du 30, clôture des inscriptions. Heureusement que le bac à Alger était début juin !

Pour postuler à l’INSA, seulement les notes du bacc !! Pas de concours à passer, rien à préparer ! S’inscrire n’est plus qu’une simple formalité. Je réponds donc positivement, notes du bacc à l’appuis.
Nouvelle réponse, l’INSA « a le plaisir de retenir ma candidature »! Sous réserve de l’avis
du conseil de professeurs avec qui je devrai avoir un entretien.
La convocation devant le conseil de professeurs est arrivée début juillet. L’entretien s’est bien passé, je fus admis.

Les rues vides de monde qui permettent de voir loin, la rencontre de M Saïd, un bac obtenu assez tôt avant la clôture des inscriptions, ce concours de circonstances qui a abouti à mon admission à l’INSA, n’a pas changé ma vie, il l’a faite.

N.B. Vous pouvez voir la photo de Christian, sur ce blog, juste au moment de sa «première rentrée »…( à droite sur la première photo) et lire le récit de son voyage et de sa rentrée.
G.B.

La date de rentrée ayant été fixée au 12 novembre la plupart des élèves de la Première Promo arrivèrent de toute la France le 11 !

A Perrache, personne ou presque ne connaissait l’INSA et ne savait comment s’y rendre. Heureusement le domaine de la Doua était très connu pour sa caserne où les appelés venaient faire leurs « trois jours ».

Ainsi nous fûmes accueillis par le premier Directeur des Etudes, Raymond Laporte.

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L’INSA était en plein chantier et presque toutes les chambres n’étaient meublées que d’un lit. Quelques-unes comme celle ci-dessous avait leur aspect définitif et accueillant et leurs occupants recevaient la visite des autres élèves curieux.

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Le 12 à 9 heures les 300 arrivants, auxquels on avait distribué une planchette de 40*30, assistaient au « cours inaugural » du Recteur Capelle dans le seul amphi existant (aujourd’hui Amphi Roger Vannier), certains assis sur l’estrade faute de chaises.

Les amphis des semaines suivantes furent souvent perturbés par l’arrivée de camions livrant les meubles tant attendus et des élèves sortant de classe pour essayer de faire installer ceux-ci dans leur chambre.

Le 14 décembre 1957, M René Billères, encore Ministre de l’Education Nationale (malgré le changement de gouvernement) inaugurait l’INSA entouré de Gaston Berger ( et F.Buisson, P. Donzelot) et de nombreuses personnalités locales, au cours d’une cérémonie dans le Hall de la Mécanique du Premier Cycle encore vide, les machines-outils tardant à être livrées

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M. Billères pouvaient alors annoncer l’accord de la Défense Nationale pour libérer les terrains qui permettraient l’extension de l’INSA et des crédits non seulement pour 1958 mais aussi pour 1959 !

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En novembre 1957 plusieurs « profs » faisaient aussi leur première rentrée à l’INSA. Si certains comme René Bernard, Jean Braconnier, éminent bourbakiste, Eugène Durand-Rival ou Francisque Salles étaient des enseignants confirmés, d’autres comme Lucien Eyraud, François Davoine, Emile Pernoux, René Gelin, Maurice Rolin, étaient de tout jeunes Maître de Conférences, certains n’étant promus qu’en 1958. Plusieurs assistants étaient nommés dans leur premier poste. Le (Ingénieur) Général Paul Idatte dirigeait les « Humas » ou Roger Portal (tireur au sort émérite..) animait les sports. Il y en avait beaucoup d’autres dont je me souviens et qui seront aussi évoqués, je l’espère, au fil de cette entrée.

Comme nous ils fondaient l’INSA. Le “Spin” les a gentiment caricaturés….

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Dès la seconde rentrée, en octobre 1958, le Recteur Capelle annonça la création d’un « stage de neige » en février 1959 pour toute la promotion. Ainsi, si les non-skieurs se retrouvaient à la Bourboule, tous ceux qui souhaitaient profiter des joies du ski étaient accueillis à Tignes, en fait aux Brévières au pied du barrage, au «Rocher Blanc» (toujours là ..) et dans des bâtiments ayant hébergé les ouvriers du chantier du barrage fraîchement construit.

Le ski se pratiquait à Tignes 2000 dans une station embryonnaire, rejointe chaque jour en bus, où les plus aguerris épataient les débutant en dévalant la « Noire » de la Tovière

 

  

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Tignes de la Tovière .     Le Prarion aux Houches   

L’année suivante, si les non-skieurs jouaient toujours aux cartes à la Bourboule, les autres se retrouvaient aux Houches, dans la vallée de Chamonix, aux Campanules

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… ..

Pour beaucoup d’entre-nous, la desclaissait ente de la « Verte » (piste olympique mythique !!!!) se faisait en dérapage mais Serge Frézet sa trace hors-piste sous le téléphérique !
L’année suivante, retour à Tignes. Les débutants de 59 pouvaient descendre la Tovière à leur tour ou dévaler la Tommeuse.

Dès la rentée 1959, le Professeur Bernard lançait un projet important devant intéresser de nombreux élèves de la première promo : la conception et la réalisation d’un voilier de 13 mètres en stratifié. Cette technique était encore très embryonnaire et le projet devait contribuer largement à l’améliorer.

La conception du voilier fut réalisée par des élèves sous la conduite de M. Hamel, un architecte naval presque aveugle. Les matériaux ont été fournis par Saint-Gobain pour le tissu de verre ou Pechiney [?? à vérifier] pour les résines, les essais de résistance de matériaux étant menés par des élèves du Département de Mécanique.

Durant l’été 1960 la coque fut moulée dans le sous-sol du « 502 » (aujourd’hui « Blaise Pascal » ) devenu chantier naval. La taille du voilier avait été limitée à 13m pour tenir dans le bâtiment ! Tous les aménagements en bois furent réalisés durant l’année 1960-1961, le bateau pouvant être extrait de son chantier pour la sortie de la Première Promo en juin 1961.

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